Un grand débat pour la paix

Moins de haine et plus de fraternité en 2024. A Montreuil, ce ne sont pas que des voeux pour la nouvelle année. La ville invite ses habitants à réfléchir ensemble pour mieux appréhender un monde en guerre. 

Gaza, Ukraine, Burkina Faso, Somalie, Soudan, Birmanie… Avec autant de zones de conflits, l’actualité internationale est source d’angoisse pour beaucoup de Français. Pour tenter d’y répondre, un seul remède : la connaissance. Partant de ce postulat, Montreuil lance un séminaire citoyen pour la paix.

En cette année des 80 ans du 6 juin-1944, (…) il est de notre devoir de fournir les armes intellectuelles qui contribueront à faire reculer la haine et le repli sur soi.”  

Pour mener cette grande réflexion, la commune de Seine-Saint-Denis a noué un partenariat avec un collectif de personnalités mené par Bertrand Badie. Habitué des médias, ce professeur émérite à l’Institut d’études politiques de Paris est un grand spécialiste des relations internationales et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. 

C’est lui qui donne le coup d’envoi de ce cycle d’éducation populaire à Montreuil, avec l’animation de la conférence d’ouverture le 10 janvier, à l’hôtel de ville. 

Ensuite, une série d’ateliers citoyens se tiendra – en présence d’élus – lors du premier semestre 2024. En fin d’année, un temps de restitution est prévu pour présenter le travail effectué par les Montreuillois. Car, le débat doit aussi déboucher sur des propositions concrètes

“Ce grand débat citoyen pour la paix doit permettre à toutes et tous de comprendre les conflits qui se déroulent à l’échelle du monde et proposer des solutions pour atteindre la sécurité humaine globale.” 

Par sa démarche, la ville de Montreuil veut faire “la démonstration qu’un autre monde est possible“. Elle assure déjà agir à son niveau, détaillant une série de mesures pour l’accueil des personnes étrangères sur son territoire : “accès au droit, cours de français, rénovation des foyers de travailleurs migrants, hébergement d’urgence, réseau de solidarité…”