Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien, le réseau de trains de banlieue desservant les gares d’Île-de-France, signe “Métropolitrain” aux Editions Débats Publics. Interview.
On compte aujourd’hui les villes en millions d’habitants, mais la ville de demain se comptera en milliards de déplacements. Le citadin est d’abord un voyageur en mouvement perpétuel. Pour le transporter, on lui propose la voiture électrique autonome, les mobilités douces, la trottinette ou la marche à pied… Si ces solutions sont bienvenues, aucune ne relève le défi du mass transit aux heures de pointe dans les mégalopoles, estime Alain Krakovitch.
Le directeur général de SNCF Transilien considère qu’aucune n’arrive à égaler le train en termes de capacité, de vitesse, de régularité, de bilan carbone. Dans de nombreuses métropoles mondiales pourtant, le réseau ferré a mauvaise presse : engorgé, vétuste, coûteux. Pour se préparer à la croissance continue des déplacements, Alain Krakovitch prône un changement de paradigme : par un management plus agile, par un redécoupage des lignes, par la généralisation de l’automatisation, par une intégration encore plus forte des gestionnaires du train et du rail. C’est par cette simplification radicale du système que nous pourrons atteindre la robustesse, le confort et la fiabilité du métropolitrain de demain. Au service de voyageurs toujours plus exigeants, informés et désireux d’une offre globale de mobilité au coeur des villes.