Confrontée à des chiffres alarmants, l’association Interlogement93 tente d’alerter les pouvoirs publics.
En cette période de fêtes de fin d’année, le traditionnel calendrier de l’avent se découvre un double beaucoup moins joyeux : le calendrier de l’attente. Derrière la première case, on rencontre Monsieur F. qui dort dans la rue depuis 3 mois.
ll choisit la cage d’escalier dans laquelle il passera la nuit en fonction du lieu dans lequel il arrive à faire héberger son fils, lorsque c’est possible, grâce à des copains de l’école. Son fils est malade et en attente d’une opération lourde : « s’il vous plait, trouvez une place au moins pour mon fils qui ne peut pas être hébergé par un copain ce soir. »
Voici la réalité décrite par l’un des écoutants du 115, ce dispositif de mise à l’abri des personnes à la rue. En Seine-Saint-Denis, il est géré par Interlogement93. En dévoilant le 1er décembre son calendrier de l’attente, l’association veut tirer la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics. Car, selon elle, « les moyens mis à disposition ne permettent plus de répondre aux demandes ».
Une impossibilité de venir en aide malgré des situations de danger avérées
Confronté à un « record historique » du nombre de personnes à la rue, Interlogement93 fait état, pour le mois de novembre 2022, d’une moyenne de 386 demandes de mises à l’abri non pourvues par jour dans le département (contre 280 l’année dernière). Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg… Selon une étude de juin 2022, 71% des personnes ne tentent même plus d’appeler le 115.